No salieron jamás
del vergel del abrazo.
Y ante el rojo rosal
de los besos rodaron.
Huracanes quisieron
con rencor separarlos.
Y las hachas tajantes
y los rígidos rayos.
Aumentaron la tierra
de las pálidas manos.
Precipicios midieron,
por el viento impulsados
entre bocas deshechas.
Recorrieron naufragios,
cada vez más profundos
en sus cuerpos, en sus brazos.
Perseguidos, hundidos
por un gran desamparo
de recuerdos y lunas,
de noviembres y marzos,
aventados se vieron
como polvo liviano:
aventados se vieron,
pero siempre abrazados.
MH
Que en tu país vecino aprecien y admiren a un gran poeta se agradece, y aquí dejo constancia de ello.
Para que aquellos galos no hispanoparlantes puedan descubrirlo y disfrutarlo:
"Miguel Hernández avait les entrailles nouées à la terre et la tête contre les chaudes mamelles de ses chèvres. De là tous les tressaillements du monde lui parvenaient. Lui le petit paysan « à la tête de patate », savait dire au vent et aux hommes le pouls des choses qui battent, des hommes qui souffrent."
"Sa vérité d'homme fit sa vérité de poète, portant en lui trois blessures: d'amour, la mort, de la vie. Et surtout les blessures de son peuple. Sa joie d'écrire en gravant dans sa tête les mots avant de les coucher sur papier, lors de ses longues marches, se transmet dans la passion de ses mots. Sa liberté insolente, son authenticité profonde, son éthique qui lui fera refuser toute compromission même pour sauver sa vie, en font une figure inaltérable de poète debout, de l'homme debout. Un homme solidaire et solaire, ardent artisan des mots."