Beirut

And it is a long time long time now, since I've seen you smile...

http://www.blogotheque.net/Beirut,3455

Hay quien dice que esta canción es triste, a mí me parece de una ternura insondable, càlida y accogliente, de una melodía fortalecedora, natural y sobre todo espontànea y sí, siento que, pese a todos los que afirman lo contrario, es intrínsecamente alegre.

Con Beirut, la letra de sus canciones es breve, brevísima, porque es la mùsica lo que importa y somos nosotros los que han de poner el significado que màs nos convenga a sus notas. De todas las artes, es sin duda la mùsica despojada de toda palabra la màs pura de todas, pues no trata de convencer de nada, ni de mostrar una idea como lo hace inconscientemente un libro, este blog o una pintura. La mùsica se ocupa tan solo de sugerir, de despertar nuestro interior adormecido.
Nobody raise your voices...

El vídeo de la primera canción, Nantes, està grabado en una esquina de Oberkampf, frente al café Justine que acogió nuestro primer déjéuner guadalupano à Paris.

Y Beirut, quiénes son ellos? Me encanta la definición que aparece en la blogotheque:
"...it’s a band, but not a band. It’s a happy mistake, a mess. A group of noisy, undisciplined,
joyful people who took over an entire terrace on Oberkampf, gathering around the tables, spreading their instruments and cases, everyone playing songs in their own world... Such a messy, smiling anarchy that we thought they’d never manage to play the song."

La segunda canción, the penalty, recién descubrimiento a raíz de dicho blog, posee la misma magia inaudita, cautivadora... A partir de ahora, cuando paso por Oberkampf, reino de la mùsica callejera, de jam sessions y bares de conciertos por excelencia de París, recuerdo que hasta un cubo de basura golpeado de la forma adecuada puede decorar de abril una melodía.


Left for the lights always in season...

Le petit prince et la rose

CHAPITRE XXI

C'est alors qu'apparut le renard:

- Bonjour, dit le renard.

- Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.

- Je suis là, dit la voix, sous le pommier.

- Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli...

- Je suis un renard, dit le renard.

- Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...

- Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.

- Ah! pardon, fit le petit prince.

Mais, après réflexion, il ajouta:

- Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?

- Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu ?

- Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?

- Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant ! Ils élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ?

- Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?

- C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie "créer des liens..."

- Créer des liens ?

- Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...

- Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...

- C'est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses...

- Oh! ce n'est pas sur la Terre, dit le petit prince.

Le renard parut très intrigué :

- Sur une autre planète ?

- Oui.

- Il y a des chasseurs, sur cette planète-là ?

- Non.

- Ça, c'est intéressant ! Et des poules ?

- Non.

- Rien n'est parfait, soupira le renard.

Mais le renard revint à son idée:

- Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...

Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince:

- S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il.

- Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.

- On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !

- Que faut-il faire? dit le petit prince.

- Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...

Le lendemain revint le petit prince.

- Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur... Il faut des rites.

- Qu'est-ce qu'un rite ? dit le petit prince.

- C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances.

Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche:

- Ah! dit le renard... Je pleurerai.

- C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...

- Bien sûr, dit le renard.

- Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.

- Bien sûr, dit le renard.

- Alors tu n'y gagnes rien !

- J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.

Puis il ajouta:

- Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.

Le petit prince s'en fut revoir les roses:

- Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisé et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.

Et les roses étaient bien gênées.

- Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.

Et il revint vers le renard:

- Adieu, dit-il...

- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.

- L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.

- C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.

- C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir.

- Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...

- Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir.

A veces hay cosas tan sencillas y esenciales que de tan sencillas y esenciales que son tenemos tendencia a olvidarlas entre tantos proyectos y ambiciones personales... Por ello es bueno de vez en cuando detenerse a releer, a pensar y sobre todo a darse cuenta de que todo lo que queremos y necesitamos, en esencia, realmente ya lo tenemos o sólo tenemos que dar un pequeño paso para conseguirlo.
Y qué es eso que buscamos con tanta ansia que a menudo nos ciega y nos impide ver que dicha bùsqueda no tiene sentido, pues ya lo tenemos?
Amor. Porque all you need is love. Desde que somos un tout petit que busca el amor de sus padres, pasando por la adolescencia y la conquista del amor de los amigos, mientras dedicamos toda la vida al amor màs preciado, el amor romàntico.

Le café de la gare

Pasear sin rumbo fijo entre las calles, perdida en mil ideas entre las palabras de una charla en entrañable companía y detenerse, per caso, en un patio interior donde hay una terraza, una escuela de baile y un teatro y donde actualmente representan una de mis obras favoritas: Cyrano de Bergerac.

En Cyrano m'était conté se versiona con gran dinamismo y comicidad el drama del noble soldado poeta de gran nariz y amor no correspondido. Arte de sonreír frente a la tristeza.

Le café de la gare. Un pequeño teatro de vigas de madera que se entrecruzan enarboladas de bombillitas de colores y asientos de estadio de fùtbol forrados con terciopelo.

Y, por añadidura, cuenta con simpàticas tarifas clasificadas en las siguientes categorías y así definidas por ellos mismos: pour les pauvres jeunes, pour les pauvres vieux et pour les pauvres types. Calidad.

Soirée aderezada con un paseo de calidez nocturna, una crêpe gourmande y màs dosis de charla sencilla autour d'un verre... Me encantan los planes improvisados y las visitas que desembarcan de forma espontànea en autostop para hacer de mi casa un lugar màs azul y acogedor.

Epílogo: Marion, je viens de penser au jeu. J'ai perdu de nouveau :)

CYRANO :

Mais aussi que diable allait-il faire,
Mais que diable allait-il faire en cette galère ?…
Philosophe, physicien,
Rimeur, bretteur, musicien,
Et voyageur aérien,
Grand risposteur du tac au tac,
Amant aussi -– pas pour son bien ! --
Ci-gît Hercule-Savinien
De Cyrano de Bergerac
Qui fut tout, et qui ne fut rien. … Mais je m’en vais, pardon, je ne peux faire attendre
Vous voyez, le rayon de lune vient me prendre !

Edmond Rostand

Fleurs pour une fleur

Flores para una flor... azul, que no rosa. Y una rosa para una rosa... roja.

A veces se agradece un poco de retórica. Y con ella anuncio un importante descubrimiento floral, una floristería entrañable en una calle entrañable en una ciudad entrañablemente romàntica. Un magasin que se define como générateur du bonheur y que anuncia con un nombre màs que entrañable (Nota del autor: por si no os habéis dado cuenta, me encanta esa palabra) una filosofía directa y despreocupada: Happy.



A veces es muy sencillo ser feliz con poco. Yo creo que a mi enrevesado ser de sueños imposibles y pensamientos tortuosamente enlazados (como bien definió mi complejo mundo interior Ale una noche con su frase "hablar contigo es como ver Origen"), lo que mejor se le da es, sin duda alguna, el encontrar en abundancia esos momentos de efímera pero intensa felicidad que se esconden en los pequeños placeres de lo cotidiano.

Porque como dijo una vez un genio, habitante hasta la eternidad en el cementerio de Père-Lachaise:

"J'adore les plaisirs tout simples ;
ils constituent le dernier refuge des êtres complexes"

Oscar Wilde

Ni que decir tiene que cada vez tengo màs ganas de tener una casa con jardín.

Paris bouge

París es una ciudad en constante movimiento. No solo por el tropel de gente que se arremolina cada día en las calles y en cualquier medio de transporte, o el enjambre de turistas que acosa todo objeto digno de ser fotografiado. París se mueve en exposiciones, en arte callejero, en actos, en ferias, en obras de teatro, en espectàculos, en melodías de todos los estilos y épocas...

Y París, de entre todas las artes, me encanta cómo se mueve al son de la mùsica, como lo demuestran todos los conciertos anunciados con preaviso o espontàneos al borde del Sena y que hacen de una serata cualquiera una soirée de regreso a casa con una sonrisa y la incipiente curiosidad de descubrir, de saber màs, de aspirar nuevas melodías, de despertar la colloc de Barbus esta mañana escuchando a Carlos Gardel y soñando con ser capaz de bailar al menos como Gabrielle Anwar en "Esencia de mujer".

"En el tango uno no se equivoca. No es como en la vida. Si uno se equivoca o se enreda, sigue bailando."

Al Pacino (Esencia de mujer)

Dehors de la caverne

"De acuerdo con Platón, vivimos encadenados dentro de una caverna oscura. Estamos encadenados de forma que no vemos nada más que la pared del fondo de la caverna. Lo único que vemos son las sombras que se mueven allí. Podrían ser las sombras de algo que se mueve fuera de la caverna. Podrían ser las sombras de gente encadenada a nuestro lado. Tal vez lo único que todos podemos ver es nuestra propia sombra. Carl Jung llamaba a eso juego de sombras. Decía que nunca vemos a los demás. Que en realidad solamente vemos aspectos de nosotros mismos que se proyectan sobre ellos. Sombras. Proyecciones. Nuestras asociaciones. Igual que los antiguos pintores se sentaban en un cuarto diminuto a oscuras y calcaban la imagen de lo que había al otro lado de una ventanilla, bajo la radiante luz del sol. La cámara oscura. No la imagen exacta, sino completamente invertida o cabeza abajo. Distorsionada por el espejo o la lente a través de la cual llega. Por los límites de nuestra percepción personal. Por nuestro volumen diminuto de experiencia. Por nuestra birria de educación. ( ... ) Lo que no te enseñan en la facultad de bellas artes. El hecho de que uno siempre está atrapado. El hecho de que tu cabeza es la caverna y tus ojos la boca de la caverna. De que uno vive dentro de su cabeza y solamente ve lo que quiere. De que solamente ve las sombras y se inventa un significado para ellas".
"Diario", Chuck Palauhnik


Sombras, proyecciones. Es difícil conocerse a sí mismo cuando se posee una esencia mùltiple al estilo de la genial obra de Pirandello "Uno, nessuno e centomila", donde se muestra claramente que la realidad no es objetiva, y que nuestro "yo" por el que velamos con tanto celo, no es ùnico, sino que se proyecta en el entorno que le rodea adquiriendo de este modo cien mil formas de variantes de ese "yo" y perdiendo por tanto su preciada unicidad.

Y es que no existe una verdad absoluta donde apoyarnos, sino pequeñas veracidades fàcilmente transmutables, maleables y efímeras. Somos nosotros y un conjunto indefinido de proyecciones provenientes de la calle que pisamos cada día, del ambiente de trabajo, de nuestros amigos, de la familia, de la persona que nos besa con ternura cada amanecer. A nosotros, pues, de sacar partido de todas esas proyecciones inherentes a nuestro ser para crear el màs bello reflejo de nosotros mismos.

De ahí que los límites de nuestra propia caverna c'est à nous de fijarlos, de moldearlos hasta conseguir una percepción coherente del mundo que nos rodea y dejarnos cegar por la luz del mundo exterior que hay fuera de nuestra propia cueva, para después convencernos de que la utopía de hacer de la Tierra un paraíso no existe, sino que somos nosotros quiénes debemos adaptarnos, afinar la abertura de nuestra caverna hasta darle cabida a la màs grande de nuestras sonrisas. Y, sobre todo, no permanecer en las tinieblas por temor a afrontar la luz. Si la claridad es demasiado fuerte para nuestros ojillos solitarios y temerosos, pongàmonos gafas de sol o una gorra, y el show must go on.

Avril éternel

Escribir es como besar sin labios.
Escribir es besar con la mente.

Hace dos años nos convertimos en abril. Un abril de floreciente primavera pero con la calurosa pasión del verano. Los sueños, las sonrisas, la melodía de la armonía. Todo era abril.

Hace un año abril se quedó suspendido de un abrazo sin retorno, de la promesa de un cambio. La risa, nívea, seguía siendo intrínsecamente abril.

Abril dejó su impronta de diàfano azul en la mirada aleteante.

Amor perdido, abstracto, descarrilado.
Amor que tras alzar la plata de su psique hasta la luna, en abril, se detuvo a contemplar las estrellas. Y ahí sigue, iluminado de esperanza con un "corazón tan blanco", y esperando ser rescatado, comprendido y reconfortado.

"My hands are of your colour,
but I shame to wear a heart so white"
Shakespeare

"Autant visé la lune car même en cas d échec on fini dans les étoiles..."

Oscar Wilde